Analyse de la trajectoire économique du Cameroun de la tutelle franco-britannique à la crise économique de 1987

Durant l’entre-deux-guerres, le Cameroun a subi des mutations statutaires significatives. Son développement politico-économique a été confié simultanément à la France et à la Grande Bretagne, conformément aux accords de tutelle. Le volet économique, quant à lui, principalement dominé par le pacte co...

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Bibliographic Details
Main Author: Jean Pierre Ayangma Ndjere
Format: Article
Language:English
Published: PEA2 Association 2025-05-01
Series:Revue Hybrides
Subjects:
Online Access:https://revuehybrides.org/wp-content/uploads/2023/05/10_Jean-Pierre-Ayangma-Ndjer-new.pdf
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Description
Summary:Durant l’entre-deux-guerres, le Cameroun a subi des mutations statutaires significatives. Son développement politico-économique a été confié simultanément à la France et à la Grande Bretagne, conformément aux accords de tutelle. Le volet économique, quant à lui, principalement dominé par le pacte colonial, a connu une évolution atypique, donnant lieu à l’établissement d’une économie extravertie, qui servait prioritairement les intérêts des métropoles. Plus tard, avec l’accession à l’indépendance, l’épanouissement économique et industriel a été au cœur du programme gouvernemental, même si dès 1987 la survenue d’une crise économique freina cette dynamique. Ceci étant, quelle appréciation historique peut-on avoir de l’influence qu’a eue l’administration franco-britannique sur l’économie camerounaise au regard des vulnérabilités structurelles observées lors de la survenue de la crise économique de 1987 ? Cet article qui s’appuie aussi bien sur des sources écrites et numériques que sur une approche d’analyse diachronique et synchronique, couplée à des méthodes d’interprétation des données qualitatives et quantitatives, fait ressortir en guise de résultats que l’économie camerounaise demeura extravertie aussi bien pendant la période de tutelle et même après les indépendances. En outre, le nouveau choix de développement économique centralisa tous les apports sur l’État comme principal acteur. Toutefois, cela conduisit à l’apparition des premiers signes de défaillances, lorsque l’économie camerounaise, déjà très tournée vers l’extérieur, devint tributaire des fluctuations du marché mondial. Ainsi, pris sous cet angle, cette économie s’effondra considérablement dès le milieu des années 1980, ouvrant la voie à l’ère des Programmes d’Ajustements Structurels.
ISSN:2959-8060
2959-8079