L’île, le refus et le rêve
L’île évoque de multiples symboles : refuge, prison, paradis ou enfer, représentant la marginalité, l’exil et le désir d’ailleurs. Son étymologie grecque associe l’île (nêsos) au navire (naus), suggérant une terre flottante, entre immobilité et mobilité. Elle symbolise l’ambiguïté entre inclusion et...
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Format: | Article |
Language: | Spanish |
Published: |
Osservatorio Processi Comunicativi
2025-07-01
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Series: | M@GM@ |
Subjects: | |
Online Access: | https://www.analisiqualitativa.com/magma/2302/article_11.htm |
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Summary: | L’île évoque de multiples symboles : refuge, prison, paradis ou enfer, représentant la marginalité, l’exil et le désir d’ailleurs. Son étymologie grecque associe l’île (nêsos) au navire (naus), suggérant une terre flottante, entre immobilité et mobilité. Elle symbolise l’ambiguïté entre inclusion et exclusion, refuge ou réclusion. Au Moyen Âge, avec la « Nef des Fous », elle représente l’exclusion des marginaux, fous ou déviants, envoyés à la dérive. Ellis Island aux États-Unis et Leros en Grèce illustrent l’île comme espace de tri, de contrôle et d’exclusion sociale. Ces lieux, oscillant entre accueil et rejet, deviennent des zones d’attente perpétuelle, où l’identité se dilue. Ils révèlent une géopolitique de l’exclusion, illustrant comment la société marginalise ceux qu’elle ne peut intégrer. L’île devient ainsi une condition plutôt qu’un simple lieu géographique. Cela interroge notre capacité contemporaine à imaginer l’île autrement qu’un lieu carcéral ou de relégation. Finalement, ces îles sont des « hétérotopies », lieux où se projettent les marges et les tensions sociales. |
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ISSN: | 1721-9809 |