Le spectacle futuriste de la conquête spatiale masque la fuite en avant technoscientifique

Cet article propose de s’arrêter sur les expériences contemporaines de voyages dans l’espace, fortement médiatisées et peu critiquées notamment en France, où le spationaute Thomas Pesquet fait office de véritable mascotte pour de nombreux politiciens, scientifiques, journalistes et enseignants. Le p...

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Bibliographic Details
Main Author: Nicolas Oblin
Format: Article
Language:English
Published: Département de communication sociale et publique, Université du Québec à Montréal 2024-01-01
Series:Revue Internationale Animation, Territoires et Pratiques Socioculturelles
Subjects:
Online Access:https://doi.org/10.55765/atps.i25.2432
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Description
Summary:Cet article propose de s’arrêter sur les expériences contemporaines de voyages dans l’espace, fortement médiatisées et peu critiquées notamment en France, où le spationaute Thomas Pesquet fait office de véritable mascotte pour de nombreux politiciens, scientifiques, journalistes et enseignants. Le parti pris de ce travail consiste à défendre l’idée que la conquête spatiale, en tant qu’illusio, comporte une dimension spectaculaire de fétichisation et de sacralisation qui vient faire écran à la réalité sociale et politique contemporaine. Le progrès, dans sa dimension essentiellement techno-capitaliste, alors qu’il participe d’un vaste mouvement de décorporéité, apparaît pourtant comme l’ultime condition d’un devenir humain possible, en même temps qu’il accrédite l’idée que la planète Terre serait devenue inhabitable.
ISSN:1923-8541